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Critiques et autres broutilles
24 mars 2008

Pimprenelle de Yamina Benguigui

Fée divers

Sonia n’a ni perruque de fée, ni cheval blanc et sa baguette est en carton. Engagée pour quelques francs à jouer la fée Pimprenelle le temps d’un goûter d’anniversaire, la belle maghrébine gagne très vite la sympathie des enfants. Face au mépris des adultes, la bonne comme la maîtresse de maison, seuls les joyeux bambins possèdent la clé pour lui redonner une identité et un statut. Enthousiasme général lorsque Sonia, une fois revêtue du déguisement de fée, entre dans le salon parmi les enfants. Succession de compliments, d’admiration, de tendresse et d’attention qui tire à Sonia/Pimprenelle quelques larmes. Mais l’identité attribuée est faussée : « tu t’appelles Pimprenelle » chuchote l’un d’entre eux. Sonia n’existe qu’en tant que fée Pimprenelle, et l’argent adroitement glissé sous la porte termine d’achever le conte de fée. Fable cruelle sur le racisme, Yamina Benguigui dresse en cinq petites minutes le portrait d’une Cendrillon qui, sans sa robe de bal, ne peut se présenter aux yeux de la bonne société.

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