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Critiques et autres broutilles
24 mars 2008

Les Bronzés 3 de Patrice Leconte

Affreux, sales et méchants

Ils ne nous ont pas fait rire ! C'est que la troupe du Splendide nous avait habitué à mieux. D'abord parce que leur écriture était une écriture de théâtre. Ensuite et surtout parce qu'ils avaient révolutionné le comique sur grand écran en bannissant certaines Septième Compagnie et autres Gendarmes à St Tropez. Pourquoi un tel flop aujourd'hui ? Le Splendide est-il mort ou a-t-il 10 ans de retard ? La vérité c'est qu'en plus d'être affreux et sales ils sont devenus méchants. Et pas pour de faux ! Tous les clichés y passent (les homosexuels sont des comptables cinquantenaires au crâne dégarni et aux yeux vitreux). A moins que tout ceci ne soit qu'une vilaine mascarade visant à se moquer de sa propre médiocrité ? Pas si sûr. Jugnot reste le Jugnot de Batignole ou des Choristes et ne fait plus de résistance avec papi depuis longtemps. Clavier se borne à faire du Jacouille, Lhermitte dort sous son bronzage Club Med et seul Michel Blanc, à contre-emploi, semble regarder tourner la ronde sans vraiment y participer. Mais le pire était encore à venir. A cour d'idée (c'est à dire à cour d'histoires de coucheries) survient un monstre velu qui s'en prend aux perruques de Michel Blanc. On n'en dira pas plus sur l'intensité du suspens provoqué. A l'époque Le Splendide avait-il seulement besoin d'une trame ? Non, puisque tout était affaire de mots, à savoir répliques juteuses et cyniques, tantôt drôles, tantôt provocantes, et qui faisaient à elles seules le film et la particularité même de l'humour des Bronzés. Les mêmes donc, mais en pire.

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